Deux questions à Gaële Joly, promotion 2007, spécialisation radio, Grand Reporter à France Info et marraine de la promotion 2023-2025 du Cuej.
Peux-tu nous parler de ton métier ?
Je suis grand reporter à France Info, au service police-justice, après plusieurs années aux services reportages et international. Depuis quinze ans sur le terrain, j’ai suivi Donald Trump en campagne, couvert l’offensive ukrainienne à Kherson, enquêté sur les djihadistes en Syrie, accompagné les cendres de Fidel Castro à Cuba, raconté les méga-feux australiens, traversé le Maroni vers les Guyanais en colère, foulé le porte-avion Charles-de-Gaulle. Depuis cinq ans, je me rends dans les prétoires pour les grands procès du terrorisme (Charlie Hebdo et l’hyper Cacher, 13 novembre). En 2021, j’ai gagné le Prix des Médias francophones publics pour un reportage « La nuit du 13 novembre par les appels au Samu », tous les appels ayant transité par la plateforme du Samu 75 la nuit des attaques.
Que t'a apporté le Cuej ?
Je dois beaucoup au Cuej, car c’est grâce à cette école que j’ai pu avoir ce parcours. Je suis tombée amoureuse de la radio à l’école, et j’ai démarré à RMC grâce au stage que j'ai décroché quand j'y étais étudiante, avant d’intégrer Radio France. J’ai beaucoup d’affection pour les valeurs de cette école publique, qui a cet avantage de ne pas être à Paris, et d’offrir à ses étudiants un espace de terrain plus intéressant. J’aime sa proximité avec le Parlement européen, avec l’Allemagne. Et j’ai adoré notre délocalisation d’un mois dans le Sichuan, dans les campagnes chinoises, et à Shanghai. C’est l’un de mes plus beaux souvenirs de reportage.