Vente en ligne du News d'Ill n°132

 

Le cadeau à offrir pour la fin d'année. Vous pouvez acheter en ligne et recevoir chez vous un exemplaire du News d'Ill n°132 : SECURITÉ, obsession vivante non identifiée

  • Strasbourg : La mairie écolo y va tranquille
  • Harcèlement : L'angle mort du périscolaire
  • Espions : De l'autre côté du renseignement

 

L'édito : 

Comme un conteneur perdu à la surface de l’océan, secoué par la houle, la sécurité est ballotée par le flot de ses sens. Sécurité de qui ? De quoi ? Comment ? Pourquoi ? Sécurité réelle ou insécurité ressentie ?

Partout, tout le temps, ce mot s’immisce dans nos métiers, nos familles, sur nos réseaux et dans l’actualité. Guerre en Ukraine ou au ProcheOrient, assassinat de Dominique Bernard, préparation des Jeux olympiques 2024, inondations et périodes de sécheresses... Notre époque est incertaine, pleine d’interrogations qui pèsent sur notre avenir et notre moral.

Inscrite à l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la sécurité est une promesse démocratique. Mais la course au « tout sécuritaire », nourrie par les discours politiques conservateurs et les marchands de fantasmes, nous encourage à tout « protéger, sécuriser, blinder » ; au risque de compartimenter nos existences. Il est impossible d’envisager une société sans cadre, mais il lui faut des garde-fous afin de ne pas nuire à nos libertés individuelles et collectives.

À l’ère de l’information mondialisée, les menaces sur nos vies privées sont incarnées par le recel de nos données personnelles. Elles sont parfois stockées à portée de main des géants de la Silicon Valley. Se protéger, c’est aussi ce qui est recherché à l’Elsau, quartier strasbourgeois surplombé par une prison. Riverains et détenus y partagent des espaces qui ne sont pas si cloisonnés.

La sécurité est aussi un enjeu de politique locale. À Strasbourg, la mairie écologiste préfère parler de « tranquillité publique » et prête le flanc à un procès en laxisme. Le récit de familles juives qui refusent de céder à la peur de l’antisémitisme nous rappelle combien l’appartenance communautaire et religieuse peut encore, au XXIe siècle, être un risque. C’est également une histoire d’actions pour mieux vivre ensemble. Avec l’âge, face aux dangers de la route, des retraités mettent à jour leur conduite. Les jeunes eux, créent de nouveaux espaces dans les soirées étudiantes pour mieux protéger les femmes.

Ce terme polysémique obsède nos vies. Pour le saisir, nous l’avons exploré, à la recherche d’histoires, de couleurs et de singularités.

Célestin de Séguier

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